2018 : Construction d’une CoreXY Reprap – La 2my3 Core
En 2018, j’ai entrepris un projet ambitieux : construire ma propre imprimante 3D CoreXY Reprap. L’objectif était de concevoir une machine en grande partie auto-réplicative, basée sur des principes libres, sans aucune contrainte de brevet. Ce type d’imprimante, alliant vitesse et précision grâce à son architecture unique, représentait un défi technique et créatif que j’étais prêt à relever.
Choix des matériaux et composants
Pour concevoir cette imprimante, j’ai rassemblé des matériaux provenant de diverses sources :
- Structure en aluminium 2020 : Les profilés en aluminium ont été commandés en Alsace, offrant solidité et légèreté.
- Angles de fixation en aluminium : Achetés sur Aliexpress, idéaux pour assembler la structure.
- Barres en acier inoxydable : Trouvées dans l’usine de métal de ma commune, parfaites pour les axes de guidage.
Récupération et optimisation de composants
Pour réduire les coûts et valoriser mon matériel existant, j’ai récupéré plusieurs éléments de mes précédentes imprimantes :
- Carte RAMPS 1.4 : Réutilisée avec ses drivers pour piloter la machine.
- Moteurs pas à pas : Fiables et déjà configurés pour des imprimantes 3D.
Les innovations techniques
Cette CoreXY a bénéficié de nombreux composants et innovations pour en faire une machine performante et polyvalente :
- Capteurs pour l’axe Z : J’ai testé quatre modèles différents (capteur capacitif, SN-04, BL-Touch, et Tiny85) avant de trouver la solution idéale.
- Plateau chauffant : Une feuille d’acier à ressort thermique de 300 x 300 mm, couplée à un lit chauffant en 230 V pour une montée rapide et uniforme en température.
- Système de lissage : Quatre modules Smoother pour stabiliser les signaux électriques, garantissant des impressions plus propres et sans artefacts.
- Ventilation optimisée : Des ventilateurs puissants et silencieux pour refroidir les composants électroniques et améliorer la qualité d’impression.
Contrôle et connectivité
Pour le contrôle à distance, j’ai intégré un système Octoprint basé sur un Raspberry Pi. Celui-ci permet :
- De surveiller et contrôler les impressions via une webcam.
- De gérer les fichiers directement depuis un ordinateur ou un smartphone.
Firmware et personnalisation
L’imprimante fonctionne avec une version personnalisée du firmware Marlin 1.19, modifiée pour répondre aux spécificités de ma machine et que j’ai nommée Marlin 2my3.
Évolution de la 2my3 Core
Après avoir finalisé la version initiale, j’ai décidé d’améliorer davantage la 2my3 Core en passant à une électronique 32 bits, ce qui a considérablement augmenté la fluidité et la vitesse de traitement. Les principales améliorations apportées incluent :
- Écran couleur tactile : Une interface utilisateur moderne et intuitive.
- Reconstruction de l’axe Z : Une refonte complète pour une meilleure stabilité et précision.
- Boîtier centralisé : Tous les composants électroniques, y compris l’alimentation, le Raspberry Pi et l’écran, ont été regroupés dans un boîtier unique, assurant un design propre et fonctionnel.
Résultat et avenir
Cette imprimante 3D CoreXY 2my3 Core s’est révélée être un outil performant, adapté à des projets complexes nécessitant des impressions rapides et de haute qualité. Je prévois de continuer à l’optimiser en explorant des systèmes de calibration automatique et en ajoutant des fonctionnalités avancées, comme le contrôle via IA pour détecter les erreurs d’impression en temps réel.
